Sortie à Maulévrier

Une sortie printanière en ordre.

Le 24 avril 2025, madame Irène Joly, présidente de la Société des membres de la Légion d’Honneur des Deux-Sèvres (SMLH79) et les membres de son bureau, invitait les membres de la section départementale de l’Ordre National du Mérite (ONM), ainsi que les adhérents de l’AMOPA79 à une journée exceptionnelle, placée sous le signe de la découverte et de la convivialité, autour du Parc oriental de Maulévrier.

Notre groupe de 32 personnes (dont 4 membres amopaliens et leurs conjoints) a pu bénéficier d’une visite guidée du Musée de l’abbaye de la Trinité de Mauléon, datant du 12ème siècle.

Celui-ci présente l’histoire fascinante du bocage, de la Préhistoire à l’ère industrielle avec notamment les emblématiques et mystérieux rochers gravés de Vaux, uniques au monde, datant de l’âge du bronze (-2200 à – 800 avant J.C.).

L’après-midi a été consacrée à la visite guidée du plus grand jardin japonais d’Europe, créé entre 1899 et 1912 sur les rives de La Moine et une partie du site du parc romantique du domaine Colbert, par Alexandre Marcel, célèbre architecte orientaliste, et restauré dans les années 1980 par la centaine de bénévoles (et une douzaine de salariés) de l’association du Parc oriental. Ouvert au public en 1985, après 40 ans d’abandon, il a été reconnu par 3 experts japonais comme inspiré des courbes des parcs dits « de promenade et de transformation » de la période EDO (du 17èmeau 19ème siècle). On y recense plus de 450 espèces d’arbres sur près de 20 hectares.

Labellisé « Jardin remarquable » depuis 2024 par le ministère de la Culture, il représente des paysages japonais (côtes baignées par la mer ; Iles ; montagnes ; torrents de galets ; cascades) et symbolise poétiquement l’horloge des saisons et de la vie de l’Être humain.

Trois saisons (avec une pause hivernale) et des floraisons variables selon les années (cerisiers ; camélias ; jacinthes sauvages ; azalées ; rhododendrons ; hémérocalles ; hortensias ; cyclamens ; bambous ; plantes aquatiques ; érables et ginkgos), font voyager les visiteurs et les invite à la contemplation et à la découverte d’une tradition culturelle singulière mais aussi d’une modernité nippone dans différents paysages tels que le jardin de thé et sa pagode ; l’embarcadère et les azumaya (construction en bois) ; les îles du paradis (île de la tortue ; île de la grue) ; la colline des méditations ; la butte aux azalées et  ’île du soleil couchant.

A l’instar des jardins à l’anglaise, nous avons tous apprécié ce paysage original, surprenant et inspirant, qui offre un aspect naturel, sans symétrie et linéarité, immuable comme un instant d’éternité. Par ailleurs, chacun de nous a pu être agréablement surpris par la richesse de sa végétation entretenue par 8 jardiniers, son cadre architectural, les tailles japonaises et la sérénité qui s’en dégage.

Des journées évènements (dont les contes japonais en nocturne), ainsi que des ateliers découvertes, avec initiation aux arts traditionnels du Japon, dont le fameux « Ikebana » (l’art de faire vivre les fleurs) ou encore la pratique du Kyudo (tir à l’arc traditionnel japonais) sont proposés aux amateurs. Notre circuit s’est achevé au pavillon des plantes avec sa collection de bonsaïs. Le salon de thé et la boutique nous ont permis de clore ensemble cette journée conviviale et reposante de la façon la plus zen qui soit.

Denis Roussel